L’usage des médicaments de ville en France depuis le Covid-19

L’usage des médicaments de ville en France depuis le Covid-19

La Rédaction • le 17 juin 2020

Epi-Phare, groupement d’intérêt scientifique créé par l’ANSM et Ameli a publié une étude de pharmaco-épidémiologie sur la dispensation sur ordonnance en pharmacie d’officine des médicaments remboursés. Elle porte sur toute la période confinement ainsi que la première semaine post-confinement.

 

Le SNDS, Système National des Données de Santé, regroupant les principales données de santé a été utilisé pour analyser les attitudes de consommation de la population vis-à-vis des médicaments, prescrits sans rapport avec le Covid-19 et en rapport avec le Covid-19. En analysant chaque semaine depuis mars 2020, on peut savoir si la délivrance des médicaments selon les classes thérapeutiques ont augmenté ou baissé en comparaison avec les années antérieures, 2018 et 2019. Grâce aux 725 millions d’ordonnances, on remarque que la consommation de médicaments de ville en France a été profondément modifiée.

 

  • Instauration de traitements pour les nouveaux patients

AntihypertenseursAntidiabétiquesStatines
-39%-48,5%-49%

Cette baisse est en lien avec la diminution des consultations chez les médecins de ville malgré la possibilité de faire une téléconsultation. Ce qui correspond un peu près à 100 000 patients hypertendus, 37 500 diabétiques et 70 000 personnes relevant d’un traitement par statines et non traitées.

  • L’administration des médicaments par les professionnels

VaccinsDiagnostics médicaux
Penta/hexavalents des nourrissonsAnti-HPVRORAntitétanieColoscopiesScannersIRM
-6%-43%-16%-48%-62%-38%-44%

Les examens non pratiqués (coloscopies, IRM , scanner) indispensables pour diagnostiquer certains cancers ou maladies graves en poussée, pourraient entraîner des retards de prise en charge ainsi que le retard de la prise de médicaments peut avoir de nombreuses conséquences.

 

Durant tout le confinement, il y a eu l’effondrement de l’utilisation de l’antibiothérapie (-30 à -40%), en particulier chez les enfants (- 765 000 traitements antibiotiques durant le confinement chez les 0 à 19 ans par rapport à l’attendu). A l’inverse, certaines classes thérapeutiques, comme les hypnotiques (+6,9% la première semaine post-confinement) et les anxiolytiques (+1,2% la première semaine post-confinement) ont vu leur utilisation augmentés.

 

La surveillance réalisée par EPI-PHARE sera poursuivie jusqu’au retour à une situation normalisée. Les données seront régulièrement mises à jour et publiées sur les sites de l’Ansm, de la Cnam et d’EPI-PHARE. Retrouvez l’ensemble de l’étude sur l’ANSM.

 

Sources : Ordre national des pharmaciens, ANSM 

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